• 8 Posts
  • 28 Comments
Joined 1 month ago
cake
Cake day: February 10th, 2025

help-circle




  • Œil@jlai.lutoLézards du fil@jlai.lu[WEEK END DÉBUTANT] c'est parti !
    link
    fedilink
    Français
    arrow-up
    3
    ·
    edit-2
    16 hours ago

    La largeur, ça peut être pénible (surtout si tu as un pied fin comme moi). Il faut calculer ton aisance négative (quand le vêtement est plus petit que la mesure prise sur le corps). Pour bien tenir les pieds, les chaussettes doivent généralement avoir une aisance négative de 10%

    La technique “mathématiques” de la largeur idéale (selon mon manuel) est la suivante :

    1. Faire un échantillon de 10cmx10cm
    2. Prendre la mesure de ton pied à l’endroit le plus fort. Ex : 20 cm.
    3. Appliquer une aisance négative de 10% : 90% x 20 (les cm) = 18 cm
    4. Sur ton échantillon, calculer le nombre de mailles que tu as pour 10cm de largeur. Disons que tu as 30 mailles.
    5. Nombre de mailles idéal = (30 x 18) / 10 = 54 mailles.

    Donc, si ton patron te propose par exemple une taille standard de 60 mailles, il va falloir adapter ton tricot.

    Soit tu tricotes le même nombre de mailles que le patron, mais en diminuant la taille de tes aiguilles (le plus simple), soit tu retires 2 ou 4 mailles au motif en adaptant le motif (peut être très chiant selon le motif et pas recommandé quand on commence). Si c’est l’inverse et que ton pied est plus large que le patron, soit tu augmentes ta paire d’aiguilles, soit tu ajoutes des mailles au motif.

    Voilà, ça c’est la théorie. Dans la pratique, c’est beaucoup d’essais au démarrage (enfin, pour ma part), quitte à défaire au bout de quelques rangs et recommencer pour adapter.

    Mais peut-être que les autres personnes de cette communauté ont de meilleurs conseils !



  • Pour l’anecdote, la première maïeuticienne à avoir écrit un livre d’obstétrique, c’est Louise Bourgeois (1563-1636), dite La Boursier. Pas la plasticienne donc. C’était l’élève d’Ambroise Paré et l’accoucheuse de la Reine Marie de Médicis, qui a donné naissance à Louis XIII. Comme elle remettait en question les connaissances des médecins et “chirurgiens” qui se prétendaient obstétriciens (ils ne savaient apparemment pas accoucher sans intervention chirugicale), ces derniers ont profité du malheureux décès de la princesse Marie de Bourbon-Montpensier, des suites de couches, pour évincer Louise Bourgeois de la Cour et démolir sa réputation. Son dernier ouvrage s’appelle Le Recueil des Secrets, et le médecin-obstétricien John Stockton Houston, a trouvé tout naturel, en 1868, de faire relier un exemplaire de cet ouvrage avec la peau de la jeune femme Mary Lynch, soignée et décédée à l’hospice “Philadelphia Almshouse and Hospital”.

    Sources : Des livres reliés en peau humaine - Enquête sur la bibliopégie anthropodermique de Megan Rosembloom (passionnant)








  • Œil@jlai.lutoIntéressant@jlai.luLa politesse en LSF
    link
    fedilink
    Français
    arrow-up
    1
    ·
    edit-2
    2 days ago

    Je sais pas si tu connais. Paris a 5 pôles sourds en bibliothèques, et ils ont aussi leur blog Bibliopi, dont un annuaire de ressources LSF, un guide pratique (notamment pour des cours de lecture/écriture en français pour adultes sourds et malentendants) et un lexique LSF dédié au monde du livre (par exemple, Hentai, ahem). Pour l’annuaire, tu peux les contacter je crois si tu as des ressources à signaler.









  • C’est normal d’être tendue et de tricoter serré au départ. Quand on chope le coup de main, on se détend. Même si on a toutes et tous nos façons de tricoter. Moi je tricote assez serré par ex. D’où l’importance, sur des plus gros projets, de faire des échantillons avant. Pour ce qui est de revenir en arrière, je vais laisser nos camarades te dénicher de supers vidéos explicatives :)


  • Œil@jlai.lutoIntéressant@jlai.luLa politesse en LSF
    link
    fedilink
    Français
    arrow-up
    2
    ·
    3 days ago

    Du coup, pour ma culture G, j’ai fait quelques recherches rapides sur le sujet (j’approfondirai) et je suis tombée sur un article scientifique qui aborde un sujet annexe (surdité et migration), mais qui parle des deux approches sociologiques sur ce que tu évoques. La première, la plus commune et la plus “radicale”, issue du courant anglo-saxon des Deaf Studies, qui s’oppose la vision médicale “réparatrice” et qui considère que les sourds forment une minorité linguistique et culturelle. De l’autre, l’approche interactionniste, proposée notamment par le sociologue français Bernard Mottez, qui pense qu’il n’y a pas de lien de causalité entre le fait d’être biologiquement sourd et le fait de se sentir appartenir à la communauté sourde.

    « Les façons d’être, de se sentir, de se comporter communes aux Sourds apparaissent si étonnamment adéquates à leur état qu’on est tenté dans un premier temps de les qualifier de naturelles […] Mais […] il ne suffit pas, en effet, d’être sourd physiquement pour partager les façons d’être, de sentir et de se comporter communes aux Sourds. » […]. Cette approche plus interactionniste que culturaliste permet de fonder une socio-anthropologie de la surdité en tenant compte à la fois des points de vue biologique (être sourd) et social (se sentir Sourd). À la suite de ces travaux pionniers, plusieurs chercheurs francophones (Delaporte, 2002 ; Gaucher 2005, 2009 ; Poirier, 2005 ; Guitteny, 2006) se sont interrogés sur les liens inconditionnels entre surdité, culture et identité.

    Voilà tu connais déjà tout ça, mais du coup tu n’es sans doute pas un apôtre de l’oralisme, mais peut-être un interactionniste ;)


  • Œil@jlai.lutoIntéressant@jlai.luLa politesse en LSF
    link
    fedilink
    Français
    arrow-up
    2
    ·
    3 days ago

    Je comprends ta colère. Je sais que certaines structures publiques essayent de valoriser les échanges dans certaines villes, mais ça reste minime, il faut des moyens et de la volonté à grande échelle.

    Je disais plus haut que j’apprenais le braille (même si ça se perd beaucoup chez les non-voyants avec le développement des technologies). Et bien en fait, j’y ai été sensibilisée car à l’école primaire, il y avait une classe ULIS mais surtout des livres en double lecture à la bibliothèque scolaire. On pouvait alors lire un livre ensemble, à deux, voyant et non-voyant : la page de gauche était en “noir” et la page de droite en braille. Ça favorisait aussi la rencontre et la curiosité.

    Je me dis aussi qu’au-delà du langage ou de la lecture, il y a aussi énormément à partager sur la manière dont on appréhende notre environnement. Les “valides” par exemple se reposent énormément sur la vue au quotidien. On aurait beaucoup de choses à s’apprendre mutuellement, que ce soit le sensitif, les émotions, les vibrations (comme la musique). Chez les non-voyants de naissance par exemple, les couleurs sont très liées aux émotions. Certains vont aimer telle couleur parce qu’ils savaient que c’était, par exemple, la couleur préférée de leur mère ou père. Certains non-voyants aiment aussi aller à des visites guidées dans des musées pour voyants : entendre les descriptions d’œuvre d’art stimule leur imagination, les renvoie parfois à des souvenirs. Et ils ont un avantage sur les voyants dans certaines visites : ils peuvent toucher les sculptures, les étoffes, les fabriques… C’est un rapport à l’art complètement différent et passionnant je trouve.


  • Œil@jlai.lutoIntéressant@jlai.luLa politesse en LSF
    link
    fedilink
    Français
    arrow-up
    2
    ·
    3 days ago

    Tant mieux que tu sois moins fatigué. Je comprends pour les aigus, ils deviennent vite douloureux à l’oreille humaine. Quant au racisme, ça ne m’étonne malheureusement pas, c’est rarement facile d’avoir les pieds entre deux mondes ou de vouloir créer des ponts.

    Je découvre un peu toute cette culture sourde. Je viens de lire un article sur le chansigne et sur la danse basée sur les vibrations. Et j’apprends aussi qu’il existe une orchestre au conservatoire de Marseille (les Colibris) qui réunit des enfants sourds et entendants ! Il y a eu un docu sur francetv, mais il n’est plus disponible en ligne depuis fin 2024.

    J’ai rencontré des personnes sourdes dans le cadre mon travail, et c’est vrai qu’on n’est pas du tout sensibilisé à reconnaître les signes et à s’adapter. Par exemple, parler face à la personne, bien articuler dans un échange direct ou alors ne pas répondre à l’interprète si une question nous est posée, mais directement à la personne sourde (question de politesse).

    J’ai l’impression que dans notre monde qui va de plus en plus vite, les gens sont de moins en moins patients et donc attentifs.